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Deux nouveaux livres pour l'ouverture de la Villa Cavrois


Deux nouveaux livres, tous deux de 64 pages, édités par le Centre des Monuments Nationaux, vont paraître à l'occasion de l'ouverture de la Villa Cavrois le 13 juin 2015. 

L'un écrit par Paul-Hervé Parsy, l'administrateur de la Villa Cavrois publié dans la collection « Itinéraires », sera également traduit en anglais. 

L'autre du à Richard Klein, architecte, membre de l'Association de Sauvegarde de la Villa Cavrois, dans la collection « Regards », sera traduit en anglais et néerlandais.




Le premier guide de visite de la villa enfin ouverte au public. 

La collection « Itinéraires » 

Guides indispensables au format de poche, les « Itinéraires » accompagnent la découverte d’un lieu d’une manière agréable et approfondie. Enrichis des derniers acquis de la recherche, abondamment illustrés, ils proposent l’histoire générale d’un monument suivie de sa visite détaillée, avec des plans, une chronologie et une bibliographie. 

L’auteur 

Juriste de formation, Paul-Hervé Parsy a été successivement inspecteur des arts plastiques au ministère de la Culture et de la Communication, conservateur en chef des collections contemporaines au musée national d’art moderne/Centre Georges Pompidou, directeur du musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg. Administrateur du château d’Oiron depuis 2001, et administrateur de la villa Cavrois depuis 2013, spécialiste d’art contemporain, il a publié de nombreux articles et catalogues d’exposition.


La Villa Cavrois
Paul-Hervé Parsy
Parution : Juin 2015
Prix : 7 euros
11 x 22,5 cm – broché avec rabats – 64 pages EAN 9782757702963

En vente en librairie



Bien qu’ils soient accessibles au regard de tous, des édifices parmi les plus remarquables de notre territoire demeurent en partie méconnus et méritent d’être révélés. Ces albums- souvenirs guident le lecteur dans sa découverte du lieu à l’aide d’un bref exposé historique et d’un abondant portfolio largement commenté.
Cet album donne à voir la villa à l’époque où elle était habitée par la famille Cavrois, dans les années 1990 au pire de sa déchéance, et aujourd’hui en pleine renaissance.

La collection « Regards... »

Destinée aux amateurs d’art comme aux néophytes animés par une volonté de découverte, la collection d’albums « Regards... » offre une diversité de regards sur un site, un monument ou une œuvre. Montrer un patrimoine, le révéler en déployant une riche iconographie de qualité, c’est le principal objectif de cette collection conçue comme un livre-objet. Sa conception en trois parties successives et distinctes – « À la rencontre de... », « Regards sur... » et « Savoirs au-delà... » – accompagne progressivement le lecteur vers la pleine découverte d’un patrimoine à travers son histoire et sa présentation détaillée au fil d’une abondante illustration.


La Villa Cavrois
Richard Klein
Parution : Juin 2015
Prix : 12 euros
24 x 26 cm – broché avec rabats – 64 pages EAN 9782757704233

Également disponible en anglais, et en néerlandais En vente en librairie





Les Editions du patrimoine

Les Éditions du patrimoine sont le département éditorial du Centre des monuments nationaux et l’éditeur délégué des services patrimoniaux du ministère de la Culture et de la Communication. Assurant à ce titre une mission de service public, elles ont vocation, d’une part à rendre compte des derniers acquis de la recherche dans des domaines aussi variés que le patrimoine immobilier et mobilier, l’architecture, l’histoire de l’art et l’archéologie et, d’autre part, à diffuser la connaissance du patrimoine auprès d’un large public. Grâce à une vingtaine de collections bien différenciées – guides, beaux livres, textes théoriques, publications scientifiques –, les Éditions du patrimoine s’adressent aux amateurs et aux professionnels, aux étudiants et aux chercheurs mais aussi aux enfants et aux publics en situation de handicap. Avec près d’une trentaine de nouveautés par an éditées en propre ou coéditées avec le secteur privé, le catalogue offre désormais près de 600 références, régulièrement réimprimées et mises à jour. 

www.editions.monuments-nationaux.fr

Histoires croisées


Cet article est paru dans la Voix du Nord du dimanche 21 décembre 2014 sous la plume de Sophie Leroy.




Cette visite n’aurait jamais dû avoir lieu, en sa présence. Richard Klein, fraîchement diplômé de l’École d’architecture de Lille, travaille alors au Conseil d’architecture et d’urbanisme du Nord. Quand un photographe du ministère de l’Équipement demande à visiter la villa Cavrois, à Croix. Celle-ci n’est pas encore reconnue comme l’une des plus emblématiques de l’architecture du XXe.



En 1986, la villa Cavrois et son architecte sont à la croisée de leurs histoires. La veuve de Paul Cavrois vient de décéder. Mallet-Stevens, en son temps aussi renommé que Le Corbusier, sort à peine du silence, longtemps oublié : « Les années 30 ne sont pas à la mode. » Tout juste une exposition vient-elle de lui être consacrée.

Le jour J, contre toute attente, Richard Klein est chargé d’assurer la visite. Et découvre les lieux dont il n’a qu’entendu parler : « Impressionné », au premier étage, par l’alignement entre la chambre parentale, le boudoir et la salle de bain, conservé dans son jus depuis 1932. « Dans le boudoir, les meubles sont en sycomore, avec une partie en métal poli, ce n’était pas ordinaire. »

Surtout, Richard Klein perçoit que la villa Cavrois vit là « un moment charnière, que son histoire bascule » : « Le jour même de notre visite, le fils du propriétaire rencontrait des antiquaires pour évaluer le mobilier de la maison. » La vente est annoncée.
« C’était étonnant d’entendre les commentaires détachés du propriétaire. Je me souviens d’une sculpture abstraite qui attirait particulièrement l’œil des antiquaires. Son propriétaire ne la voyait pas. J’ai compris alors qu’il fallait s’intéresser à cette villa, la faire connaître. »

Dans le quartier, les voisins la surnomment « le paquebot », voire « le péril jaune », loin d’en mesurer l’importance architecturale. « Après cette visite, j’ai écrit à Jack Lang, alors ministre de la Culture. » Richard Klein n’est pas le seul. Une première mesure d’instance de classement est déposée. Sans empêcher l’abandon, le vandalisme de la maison.

Richard Klein « gratte » l’histoire de cette villa et de Mallet-Stevens. « Je voulais comprendre comment on en était arrivé-là, ce silence. C’était une situation exceptionnelle sur le plan architectural et patrimonial. » Plusieurs œuvres majeures de Mallet-Stevens ont disparu. Cette villa Cavrois, « c’est un manifeste de l’artiste moderne », dont Mallet Stevens a contribué à fonder le mouvement. « On retrouve les hauteurs sous plafond, les pièces sonorisées, avec des éclairages différents dans chaque pièce pour maîtriser les ambiances. »

Pour la réouverture de la villa, en juin 2015, les murs seront redevenus polychromes et les pièces auront retrouvé quelques pièces du mobilier d’origine.


Quant à Richard Klein, il gratte encore : « Dans un texte, est citée une maison de Mallet-Stevens au Brésil. On ne l’a jamais retrouvée. » Mallet-Stevens a demandé à sa femme de brûler ses archives à sa mort.

Le dernier ouvrage paru sur Mallet-Stevens




Richard Klein a présenté, après Paris, son nouvel ouvrage consacré à Robert Mallet-Stevens, dans le cadre de la superbe bibliothèque de l'Ensait à Roubaix, le jeudi 6 novembre 2014.















Robert Mallet-Stevens (1886-1945) a été l’un des principaux acteurs de la rénovation de l’architecture et des arts décoratifs en France. Auteur d’édifices majeurs, tels la villa Noailles à Hyères, la villa Cavrois à Croix ou tous les hôtels particuliers bordant la rue qui porte son nom à Paris, il fut aussi un infatigable animateur de la scène moderne. Entre le début des années 1920 et le tournant des années 1930, sa notoriété n’a d’égale en France que celle de Le Corbusier. Architecte, décorateur, concepteur de meubles et de boutiques, d’aménagements intérieurs et de décors de cinéma, Robert Mallet-Stevens, en incarnant l’association de l’architecture et des arts appliqués en France, occupe une place à la fois emblématique et singulière dans l’histoire de l’architecture moderne. À sa mort, son œuvre tombe dans l’oubli jusqu’au milieu des années 1970. Les premiers travaux universitaires comme la rétrospective qui lui est consacrée par le centre Pompidou en 2005 montrent que la variété de l’itinéraire et des projets de Mallet-Stevens lui a permis d’aborder toutes les dimensions de la modernité pendant les années où artisanat et industrie cohabitent dans les expériences construites.

Cet ouvrage propose un regard nouveau sur Mallet-Stevens en insistant sur la pluralité de ses activités. La figure du dandy a en effet souvent occulté celle du travailleur : Mallet-Stevens écrit beaucoup, renouvelle l’architecture par le dessin, conçoit des décors de cinéma et de multiples devantures de magasins ; il expose régulièrement des bâtiments éphémères, enseigne et, au sein de l’UAM (Union des Artistes modernes), ambitionne de démocratiser les arts décoratifs modernes. L’homme comme le créateur retrouve ici toute sa stature.