Marie Lavandier nouvelle présidente du CMN

Marie Lavandier succède à Philippe Bélaval à la tête du Centre des Monuments Nationaux.

D'après un article paru dans la Voix du Nord le jeudi 30 mars 2023.

Aux commandes depuis 2016 du Louvre-Lens, elle va quitter début mai le vaisseau amiral de la culture du bassin minier, dont il est le plus probant symbole du renouveau, pour prendre la présidence du Centre des Monuments Nationaux.


Pendant quelques mois Delphine Samsœn aura assurée la présidence par intérim du Centre des Monuments Nationaux suite à la nomination de Philippe Bélaval à son nouveau poste de Conseiller Culture à l'Elysée.



Marie Lavandier avait gardé le secret cette semaine au moment d’inaugurer la nouvelle expo temporaire du Louvre Lens, « Paysage ». Cliché Voix du Nord Séverine Courbe.

 

C’est Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, qui aurait en personne soufflé son patronyme dans les oreilles du locataire de l’Élysée, comme le révèle Le Figaro. Il faut croire que les tympans du chef de l’État fonctionnent encore bien, en dépit du vacarme de la rue, puisqu’il a bel et bien retenu le nom de Marie Lavandier pour succéder à Philippe Bélaval à la tête des 103 sites et monuments (et 1 500 agents) réunis au sein du Centre des Monuments Nationaux (CMN), à Paris. « Une de ces opportunités qu’on ne peut pas laisser passer, riche de nouveaux défis, même si un départ est toujours un petit deuil », confiait ce jeudi à La Voix du Nord celle qui avait succédé à Xavier Dectot à la direction du Louvre-Lens en juin 2016 et avait développé un rapport affectif avec cette terre minière.

 

Originaire de Lorraine, elle a débuté sa carrière en tant que conservatrice du musée d’art et d’histoire de Dreux, avant de participer ensuite à la création du musée du Président Jacques Chirac à Sarran, qu’elle avait dirigé de 2000 à 2006. Nommée directrice-adjointe du patrimoine et des collections au musée du Quai Branly, elle avait aussi dirigé entre 2010 et 2014 le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France puis posé ses valises à la tête des musées de Nice.

 

Sous le charme du parc

 

On ignore encore qui prendra la succession de Marie Lavandier à Lens, dont le contrat, déjà renouvelé, s’achevait en septembre 2024 avec la possibilité d’une dernière reconduction. La directrice indique avoir appris l’officialisation de sa nomination, « ce mercredi » et quittera son poste le 2 mai. Une direction provisoire devrait être nommée en attendant de connaître le nom de son remplaçant ou sa remplaçante.

 

Elle n’inaugurera donc pas la Galerie du temps « nouvelle formule ». Cet espace singulier, présentant des joyaux du monde entier de manière décloisonnée, doit être complètement remanié en 2024. Une transformation sur laquelle elle planche depuis plusieurs années.

 

Tombée sous le charme du parc de 20 hectares lors de son arrivée, Marie Lavandier aura eu à cœur de le mettre en valeur comme une « œuvre d’art à part entière ». On lui doit ainsi l’opération Parc en fête, son « bébé » né en 2018 autour des activités de plein air et du bien-être, et censé attirer au Louvre un public qui ne vient pas naturellement au musée.


Une information reprise par de nombreux médias


Moins de trois mois après le départ de Philippe Bélaval, nommé conseiller culture de l’Élysée, sa successeure à la tête du Centre des Monuments Nationaux (CMN) vient d’être désignée. Selon une information du Figaro, confirmée par le ministère de la culture, Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens (Pas-de-Calais), prendra la présidence de ce vaisseau de 1 500 agents qui coiffe une centaine de monuments.


« C’est une personnalité solide, équilibrée, rayonnante, qui a une expérience variée et riche dans le pilotage des institutions culturelles et qui a su développer des relations confiantes et fructueuses avec les élus et acteurs locaux », salue l’entourage d’Emmanuel Macron, qui l’a sélectionnée parmi quatre finalistes proposés par la ministre de la culture Rima Abdul Malak.

 

Directrice du Louvre-Lens depuis 2016, après un passage de deux ans par la direction des musées de Nice, cette historienne spécialiste du XXe siècle avait réussi à faire du musée nordiste un modèle de démocratisation culturelle et de développement territorial. Sa marque de fabrique ? La médiation, encore et toujours. Les chiffres sont parlants : le public du Louvre-Lens se compose à 70 % d’habitants des Hauts-de-France, dont un tiers de Lens, et à 23 % d’ouvriers et d’employés, contre 13 % en moyenne nationale.


L’expérience lui sera utile pour superviser un autre projet éminemment politique, l’ouverture, décalée à septembre, de la Cité internationale de la langue française dans le château de Villers-Cotterêts (Aisne), le grand chantier d’Emmanuel Macron dans la « France périphérique ».