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Tournage à la Villa Cavrois



Durant quelques jours, en novembre 2016, une partie de la Villa Cavrois fut le cadre prestigieux pour la réalisation du nouveau film de François Ozon. Ce sont essentiellement les pièces du rez-de-chaussée de la partie est (vestibule et chambres des jeunes hommes) qui ont servis de décor, une sorte d'hommage au créateur de cette maison, car on sait combien le cinéma a occupé une place importante dans l'œuvre de Robert Mallet-Stevens, lui-même décorateur de  nombreux films.

A noter que d'autres séquences de ce film ont également été tourné dans un lieu conçu par Robert Mallet-Stevens, en l'occurence la rue qui porte son nom dans le 16e arrondissement de Paris. C'est donc un double bel hommage que le cinéaste François Ozon rend à cet architecte décorateur de cinéma.



Projection de l'Inhumaine au Fresnoy


Le film L’Inhumaine, entrepris par Marcel L’Herbier en 1923 sur une proposition de la cantatrice Georgette Leblanc, est en quelque sorte la bande annonce de l’exposition des arts décoratifs qui se tiendra à Paris en 1925. Il vise en effet à mettre en valeur les nouvelles tendances artistiques françaises. C’est aussi une mise en pratique, rétrospectivement, des théories de Canudo sur le cinéma comme synthèse des arts. Plusieurs artistes connus (Robert Mallet-Stevens, Darius Milhaud, Claude Autant-Lara, Alberto Cavalcanti, Paul Poiret, Fernand Léger) y participent comme affichistes, créateurs de décors, costumes ou mobiliers.


Ce film légendaire de Marcel L'Herbier est une ode à l'Art Déco. Les décors sont certainement les acteurs principaux de ce film hyper-stylisé. Robert Mallet-Stevens et Fernand Léger ont œuvré pour créer ces structures décoratives modernes et ouvragées.

Les décors de tournage réalisés par Robert Mallet-Stevens représentent :

- Une villa moderne sur les hauteurs de Paris
- Le laboratoire futuriste du jeune savant.
- Une longue séquence est tournée au Théâtre des Champs-Elysées, avenue Montaigne (8e), dans la salle et les loges. Certains intérieurs sont des décors.


Le Théâtre des Champs Elysées d'Auguste Perret (1911)
























Projection " Le Vertige " au Fresnoy



La salle du Fresnoy était comble pour cette projection du film " Le Vertige " 


Jean-Pierre May, président de l'Association de Sauvegarde de la Villa Cavrois, ouvre la séance en présence de François Bonenfant, directeur de la programmation de la Cinéthèque du Fresnoy.
 

Jean-Pierre May remercie le public présent, les organisateurs et les musiciens qui vont accompagner ce film muet.


De gauche à droite : Renan Richard au saxophone, Guillaume Baurens à la guitare et Côme Huveline à la batterie


Richard Klein évoque Mallet-Stevens, décorateur de cinéma




Instant émouvant quand apparaît au générique le nom de Mallet-Stevens, architecte décorateur




Les séquences les plus attendues sont celles de la deuxième partie du film. Elles se déroulent dans l'appartement parisien d'Henri de Cassel, joué par Jaque Catelain. On découvre dans le décor de Robert Mallet-Stevens les boîtes à lumière qui se retrouveront, six ans plus tard, dans le vestibule de la Villa Cavrois.




Dans quelques plans on assiste à l'ouverture et à la fermeture des portes des boîtes à lumière.




D'autres éléments du décors sont également à remarquer, notamment lors des séquences tournées dans le dancing.


Quand apparaît le mot fin, une salve d'applaudissements retentit  en hommage à Robert Mallet-Stevens et en félicitations aux musiciens, qui ont su rendre les émotions de ce film muet.



De gauche à droite : Guillaume Baurens (guitare), Côme Huveline (batterie) et Renan Richard (saxophones)

Mallet-Stevens décore tout le cinéma


Article paru, page 22, dans la revue Beaux Arts magazine n° 148 de septembre 1996, faisant référence à la sortie de l'ouvrage " Le décor au cinéma " par Robert Mallet-Stevens aux éditions Séguier, Carré Ciné.