Imaginons que nous sommes le 13 juin 2015. Vous avez stationné votre voiture à 300 mètres de l'entrée, dans le parc de Beaumont, car les stationnement ne sera pas autorisé le long de l'avenue Kennedy. Une promenade sur les trottoirs engazonnés vous mets progressivement dans l'ambiance.
Photographies de Guy Selosse et Jacques Desbarbieux - © ASVC et Eugénies
Vous arrivez face à l'ancien pavillon du gardien, point d’accueil pour le public. Vous rentrez par la porte avenue Kennedy. Après un passage par les anciens garages transformés en librairie boutique (photo ci-dessus), vous accédez à la billetterie. Après vous êtes acquitté d’un droit d'entrée de 7,50 € (sauf les réductions et exonérations classiques), plus le coût éventuel d’une tablette, vous allez découvrir la Villa Cavrois depuis l’angle nord ouest comme Mallet-Stevens l’avait conçu. (cf le cliché ci-dessous avec un peu d'imagination)
L’absence de circuit imposé et l’ouverture en journée continue, avec des horaires de 10h30 à 17h30 ou 18h30 selon la saisonnalité, vous donne une grande liberté pour aller à votre rythme et découvrir ce chef d'œuvre. Si vous préférez aller directement dans la Villa, vous pourrez pénétrer dans les toutes pièces (surveillance vidéo bien sûr) mais sans chaussures à talon aiguilles. Une seule exception le boudoir qui est une salle trop exiguë, que vous verrez depuis la porte de celui-ci.
Mais n'anticipons pas trop vite et retournons à notre chantier.
Sur la droite de la photo, le bâtiment de l’entée en cours d'aménagement. L'entreprise Rabot Dutilleul a eu la surprise de découvrir que les garages étaient en pente inversée. Il s'agissait en effet d'empêcher l'écoulement de l'huile, tombée des voitures, - ce qui était fréquent à l'époque - et son déversement sur la terrasse.
Mais n'anticipons pas trop vite et retournons à notre chantier.
Sur la droite de la photo, le bâtiment de l’entée en cours d'aménagement. L'entreprise Rabot Dutilleul a eu la surprise de découvrir que les garages étaient en pente inversée. Il s'agissait en effet d'empêcher l'écoulement de l'huile, tombée des voitures, - ce qui était fréquent à l'époque - et son déversement sur la terrasse.
Paul-Hervé Parsy, l'administrateur de la Villa Cavrois, nous a expliqué les multiples difficultés du chantier actuel, comme par exemple les problèmes d'engazonnement. Le parc nécessite dès à présent la présence permanente d'un jardinier.
Il a fallu réinstaller des échafaudages car le chantier est divisé en multiples sous chantiers, sans communication entre eux, nécessitant la réalisation d'accès provisoires extérieurs.
Barres de protection, bardages, abri provisoire, dalles de béton sur l'allée circulaire, on est en effet dans un monument historique.
Une entreprise refait les vis des meubles de la cuisine et de l'office. Bien entendu les têtes fraisées retrouvées à certains endroits n'étant pas d'origine, il faut les refaire à l'identique.
Un échafaudage (ci-dessus et ci-dessous) devant les anciens garages de la Villa Cavrois permet d'accéder à l'étage des parents pour cette phase de travaux.
Au premier étage, des protections ont du être installées, au niveau de la terrasse donnant sur la chambre et la salle de bains des parents.
Dans cette salle de bains les robinets seront fonctionnels, il s'agit pour l'administrateur Paul-Hervé Parsy de réaliser une vrai maison et non pas une illusion.
Le parc et la piscine, en cette belle journée d'été, sont de toute beauté.
De même on admire le miroir d'eau avec ses reflets sous le soleil estival de septembre. Il a fallu prévoir l'interdiction de marcher sur les pelouses fort attirantes.
Au fond du parc, au niveau des barrières blanches sur la droite, le terrain en forme de petit triangle servira de zone de parking pour le personnel. L'accès pouvant se faire par l'avenue privée puisque la Villa Cavrois en possède la mitoyenneté.
Des infiltrations se faisaient au niveau de la baie vitrée de la salle de jeux des enfants, (partie haute de cette photo), ce qui a pu être repéré après des heures d'arrosage. La conception sans joint a finalement trouvé une solution qui respecte le plus possible la volonté initiale de Mallet-Stevens.
Au niveau des balustrades apparaissent des zones de décollement, un nouveau souci qui va nécessiter une prise en charge spécifique complexe.
L'escalier d'accès à la salle à manger des enfants.
Une belle collection qui va rejoindre la " matériauthèque " permettra de montrer le travail complexe de restauration avec les 26 modèles différents de briques refaites à l'identique.
Une zone de fissuration apparaît à la base de la jardinière. Le chantier de la Villa Cavrois nécessite des interventions non programmées, toutefois le calendrier des travaux est respecté avec une fluctuation de 4 jours.
Il n'est pas habituel, ni simple, dans un chantier de construction de voir l'aménagement paysager s'effectuer de concert.
Un autre exemple de fissuration
L'ancien pavillon d'accueil a encore son utilité en attendant la livraison du pavillon du gardien aménagé.
Le pavillon du gardien, encore dans son sarcophage, tel qu'il est visible de l'extérieur. Il n'y a toutefois pas eu de découverte d'amiante comme il fut craint au début des travaux.
Encore quelques mois et le voile se lèvera.
